Neuf candidats se sont déclarés intéressés par le poste de secrétaire général des Nations unies qui deviendra vacant à partir du 31 décembre 2016.
Pour la première fois de son histoire, l'ONU a décidé de rendre le processus de sélection plus transparent en leur faisant passer un grand oral devant les Etats membres, dénoncé par certains pays membre comme étant de la poudre aux yeux.
Capable de veiller au bon fonctionnement d'une maison qui compte près de 41 000 fonctionnaires internationaux, ils, ou elles, doivent pouvoir répondre aux questions des 193 pays membres sur des sujets allant du changement climatique au conflit israélo-palestinien en passant par les abus sexuels commis par des Casques bleus ou la réforme de l’ONU.
Parmi les candidats qui ont commencé à plaider leur cause d'abord à huis clos, huit femmes prétendent à la succession de Ban Ki-moon.
Les postulants auront chacun deux heures pour se présenter, exposer leur conception du poste de diplomate en chef et leurs objectifs, puis répondre aux questions éventuelles des délégués des 193 pays membres.
Le président de l'Assemblée générale, Mogens Likkedoft, présente le CV idéal du futur secrétaire général. Il est décrit comme « une personne indépendante, une personnalité forte avec une véritable autorité morale, une personne avec de grands talents politiques et diplomatiques. Enfin, une personne qui a l'expérience et la capacité de gestion d'une grande organisation ».
Les 193 Etats membres de l'ONU dénonçaient depuis longtemps un processus de sélection du secrétaire général plus opaque encore que l'élection du pape. Pour la première fois cette année, tous les candidats au poste de grand patron de l'ONU passeront donc un entretien d'embauche devant l'Assemblée générale.
Le ministre des Affaires étrangères du Monténégro, Igor Luksic, le plus jeune des candidats, a 39 ans et a été le premier à répondre aux questions des 193 pays membres.
La France insiste pour que le patron de l’ONU parle peu ou prou la langue de Molière.
L’ancien Haut commissaire de l’ONU aux réfugiés (HCR), le Portugais Antonio Guterres, qui s’est lancé dans un plaidoyer en faveur des migrants, a été le plus éloquent et le plus convaincant de cette journée.